De l’importance de l’éveil sensoriel pour favoriser les schémas d’adaptation et de réorganisation de la personne.
Par Xavier Lainé, Kinésithérapeute DE, Praticien Feldenkrais certifié
Je tiens à remercier le syndicat Alizé de m’avoir invité à vous faire part et à vous proposer une entrée en matière dans un travail, hélas, profondément négligé par notre profession, malgré les tentatives de collègues, peu nombreux il est vrai, et pour cause, la formation n'étant jamais aidée par les fonds de formation professionnelle auxquels pourtant ils cotisent, qui se sont investis depuis plus de vingt ans pour faire connaître les recherches de Moshe Feldenkrais.
Je voudrais citer ici Françoise Figuière qui a longtemps présenté la méthode à l’école de Bois-Larris, avant d’y être remplacée par Christine Barrat, saluer la patience (et bien souvent l’abnégation) de Claude-Jeanne et Jean-François Michaud à Lyon, Claude Espinassier à Montpellier, Jean-François Roquigny et Annick Tissier à Aix-en-Provence, et de tous ceux dont je ne pourrai pas citer les noms sous peine d’être fastidieux (qu’ils veuillent bien ici m’en excuser).
Tous, depuis des années, ont tenté de faire connaître une méthode dont je voudrais maintenant vous inviter à découvrir la pertinence pour notre profession. Ils ont, comme je le fais moi-même, œuvré, bien souvent contre la profession elle-même. En effet, en choisissant de s’orienter plus vers la physiothérapie, pour des critères bien compréhensibles de productivité et de rentabilité, en délaissant le problème du paiement décent de l’acte individuel, et en limitant sa présence, dans le champ de la prévention, aux sirènes gouvernementales, focalisées sur les grandes pathologies, mais perdant de vue la définition de la santé promue par l’OMS qui serait cet état de bien-être biologique, psychologique, social et économique, abandonnant la nécessité d’apprendre à prendre soin de soi, les organisations professionnelles historiques ne nous ont pas aidé dans nos recherches.
Les difficultés rencontrées ont parfois contraint ces collègues à quitter le champ d’une pratique professionnelle conventionnelle, par simple soucis de survie. Les pages entrouvertes dans certaines revues syndicales, ne font que souligner l’attitude pour le moins étrange qui consiste, de facto, à mener, par derrière, une politique d’exclusion. Ce don admirable a plusieurs noms : duplicité, hypocrisie… Il consiste à combattre dans les faits ce qu’il convient de faire semblant de soutenir par ailleurs.
Les quarante minutes qui me sont offertes, je voudrais les consacrer à deux idées chères à Moshe Feldenkrais, ingénieur en sciences physiques, introducteur du judo en France, ami de Frédéric Joliot-Curie et de Paul Langevin : il avait eu, bien avant que les sciences ne développent nos connaissances dans le domaine de la neurophysiologie, l’intuition que nos mouvements, s’ils sont le résultat de l’agencement particulier d’un squelette et d’un système musculaire, ne peuvent exister sans un contrôle et/ou une initiation de notre système nerveux central, dont il pensait, contre toutes idées courantes à l’époque, qu’il passait son temps à s’adapter aux conditions dans lesquelles nos mouvements s’établissent (ce qu’il appelait « nos conditionnements »).
Je voudrais donc vous inviter à entrer dans la perception concrète (encore une idée chère à Feldenkrais : rendre concret ce que notre esprit peut échafauder à l’état de théories) de ce que nous nommons aujourd’hui notre neuro-plasticité cérébrale.
Je vous invite donc, en préambule, à venir percevoir la manière dont vous êtes assis dans ces sièges formidablement prenants. Quelle perception avez-vous de votre position, sans vous laisser happer par un regard extérieur? Comment, dans la position où vous vous trouvez, sentez-vous l’organisation de cette charpente fondatrice de notre mise en mouvement? Comment votre système musculaire répond à la position qui est la vôtre?
Plus particulièrement, venez noter si vous serrez vos mâchoires, si vos dents se touchent et en quels endroits, si votre langue est contre le palais haut ou repose dans la partie basse de votre mâchoire inférieure, et quelle est la sensation des traits de votre visage.
Une fois entrés dans l’intimité de cette organisation qui est la vôtre, essayez de relâcher la mâchoire inférieure jusqu’à ce que son propre poids ouvre la bouche. Est-ce facile, pas facile? Cette attention que vous apportez à la détente de votre mâchoire entraîne-t-elle des modifications dans l’expression de votre visage, de vos yeux? Qu’est-ce que cette attention portée à un aussi infime détail met en évidence comme différence avec vos habitudes? A quoi pouvez-vous rattacher ces tensions excessives? Et si vous relâchez un peu votre attention, à partir de quand reviennent-elles?
Si, maintenant, vous laissez tomber cette attention que vous avez portée à vous-mêmes, que vous entrez dans ce que nous pourrions nommer une phase de repos : que ressentez-vous ? Peut-être allez-vous être étonnés de sentir, par endroit, quelques frémissements, ou mouvements involontaires, ou une impression de froid ou de chaud, un changement même minime dans votre manière de respirer, des petites variations dans les traits de votre visage, dans la perception de l’environnement de la pièce, des bruits qui l’agitent. Peut-être même allez vous sentir que quelque chose, là-dedans, vient entrer en résonnance avec votre état psychologique, vous mettant donc en contact avec ce tout qui vous caractérise, et qui nous fait tous différents les uns des autres.
Toutes ces variations dans vos sensations sont autant de preuves des signaux que vous venez d’adresser à votre système nerveux afin qu’il affine ce que nous avons tous appris sous le nom de sens kinesthésique et que Hegel, dans sa « Phénoménologie de l’esprit »avait déjà appelé des kinesthèses.
Nous pourrions alors concevoir que notre mouvement, comme le suggérait Feldenkrais (mais il ne fut pas le seul sur ce terrain à son époque), est l’émergence phénoménologique de nos habitudes, de nos conditionnements par ajustement secret de notre système nerveux central aux informations qui lui parviennent.
Je voudrais maintenant ajouter à votre entendement un ingrédient incontournable qui, de façon tout à fait étonnante, est très souvent absent de nos réflexions.
Nul ici n’ignore, même s’il ne l’a pas lu, cette loi attribuée à Newton que l’on nomme la gravitation universelle. J’affirmerai toutefois que cette loi existait bien avant que ce dernier, sous l’action de la chute verticale d’une pomme et de la douleur engendrée sur le sommet de son crâne, n’en découvre les conditions mathématiques. C’est pourquoi je dis bien qu’elle lui est attribuée, sans rien retirer au mérite qui est le sien de l’avoir formulée. Lui-même d’ailleurs, avait l’intuition que quelque chose préexistait à l’établissement de sa loi. Je vous fais part de sa réflexion : « Puisque tout homme est conscient qu’il peut mouvoir son corps selon sa volonté et croit aussi qu’il y a chez les autres hommes le même pouvoir, par lequel ils peuvent semblablement mouvoir leur corps par leurs seules pensées : il ne faut absolument pas refuser à Dieu, dont la faculté de penser est infiniment plus puissante et prompte que la nôtre, le pouvoir de mouvoir n’importe quel corps, selon sa volonté. » (Newton, De la gravitation). Le pauvre ignorait tout de l’évolution, toujours niée par certains, aujourd’hui, dont la réalité sera mise à jour, inopinément, par Darwin, un siècle plus tard. Or, sauf à affirmer notre venue tout habillés d’une autre planète que celle-ci, notre évolution vers et dans la station verticale a été apprise dans le contexte d’une gravité qui n’a guère évolué, elle, depuis nos origines. On pourrait donc considérer que ce facteur fait partie intégrante de notre système nerveux, qu’elle en conditionne même les réponses pour ce qui concerne notre mobilité.
Quel rapport entretenez-vous avec la gravité ? Si je vous demande maintenant de vous lever de votre siège, combien d’efforts seront nécessaires pour vous en extraire ? Votre effort pour vous mettre debout vous permettrait-il de vous dérober à l’éventualité d’un danger (on n’est jamais à l’abri, dans notre jungle contemporaine, de la survenue désagréable de quelque tigre aux dents de sabre acérées) ?
Alors, s’il vous plaît, changez votre assise et venez poser vos ischions sur la partie antérieure de votre siège, de telle sorte que vous soyez sur sa partie rebondie (les architectes d’intérieurs qui conçoivent ce type de salle, devraient avoir quelques notions de physiologie somatique appliquée, ce qui augmenterait considérablement notre confort de spectateur ou d’auditeur). Lorsque je vous invite par un « s’il vous plaît », ce n’est pas simplement pour lancer une parole de politesse en l’air : il est bien entendu que vous êtes libres de mener ou non cette expérience. La seule exigence serait de vous amener à prendre conscience des raisons qui vous poussent à refuser ou non de la mener.
Pour ceux que ce chemin pourrait intéresser encore, une fois installés dans cette nouvelle sensation d’une assise dépourvue de tout soutien, veuillez, s’il vous plaît, rouler un peu sur vos ischions et, ce faisant, porter attention à ce qu’il advient de la sensation de votre poids sur vos deux pieds, lorsque vous roulez ainsi vers l’avant (notez au passage ce qui change dans la forme de votre colonne vertébrale).
Lorsque vous l’aurez fait quelques fois, revenons à une image que tous les parents ont eu sous les yeux : celle de leur progéniture, lorsqu’elle cherche (je dis bien, « cherche ») la possibilité de se mettre debout. Car on ne me fera pas croire que l’acquisition de cette position si caractéristique des humains que nous sommes, dans le contexte du petit enfant, et compte tenu de sa musculature insuffisante à soulever son propre poids, puisse lui permettre d’avoir la moindre « ambition », ou « intention » d’y parvenir, sauf à « jouer » avec la sensation de ses appuis et à faire confiance à ce merveilleux réflexe de redressement acquis autour des six mois et qui lui permet d’ériger sa tête au dessus de sa colonne vertébrale en position de pro-cubitus. C’est ce jeu, qui allie, plasticité de son système nerveux et soif d’apprentissage, dans un contexte d’extrême stimulation de son système par des conjectures inhabituelles qui permet au petit enfant, dans une véritable jouissance, de trouver l’équilibre debout, puis, plus tard, en expérimentant, sans cesse, le retour plus ou moins brutal au sol, l’expérimentation de ses premiers pas. Avez-vous observé, déjà, combien cette expérience se faisait dans un bonheur absolument incroyable ? Comment expliquer alors, que, bien plus tard, nous ayons, nous autres, adultes, un rapport si conflictuel avec notre manière de nous ériger ?
Tentez de vous mettre debout et observer votre manière de le faire.
Pour parfaire encore un peu nos sensations : venez quelques fois, s’il vous plaît, regarder en l’air puis vers en bas. Observez, ce faisant, ce qui se passe dans la longueur de votre colonne vertébrale, dans votre cage thoracique et dans l’appui de votre bassin.
Venez maintenant poser votre menton dans vos deux paumes de main, en appuyant vos coudes sur votre cage thoracique, et, dans cette position, de nouveau, regardez en haut et en bas. Faites le quelques fois, puis laissez ce mouvement pour entrer à l’écoute de vos sensations.
Venez maintenant regarder dans la paume de vos mains comme dans un miroir et levez et abaissez ce miroir. Et, ce faisant, cherchez à regarder derrière vous en haut, à droite et à gauche.
Puis, revenez avec votre miroir devant vous et tout en regardant dans celui-ci de plus en plus vers en haut cherchez à amener votre poids sur vos deux pieds jusqu’à sentir le moment où il vous serait possible de vous lever.
Sans doute allez vous sentir là la possibilité de venir vous mettre debout, non en luttant, comme vous avez l’habitude de le faire, contre la gravité, mais en considérant que votre poids arrivé sur vos deux pieds, votre réflexe de redressement pourrait faire le reste, et restez debout.
Dans cette position, venez observer la sensation que vous avez de vos appuis sur vos deux pieds. Notez comment cette sensation pourrait être en relation avec votre organisation verticale.
Et commencez à osciller, d’un côté à l’autre. Ce faisant, observez si vous pouvez percevoir quels sont les mouvements de votre colonne vertébrale et de votre tête qui pourraient être congruents avec celui de votre oscillation. Faites 10 à 15 petits mouvements tranquilles : quels rapports entre eux et votre respiration.
Puis faites la même chose d’avant en arrière : est-ce que cette orientation de mouvement vous paraît plus facile ou plus ample que la précédente ? Ou préfèreriez vous revenir à l’oscillation précédente ? Où se logent vos tensions: dans les chevilles ? Ailleurs ? Est-ce que, de nouveau, vous seriez tentés de serrer les mâchoires, de froncer les sourcils ?
Et, s’il vous plaît, venez vous asseoir. Prenez un temps de repos qui vous permette, en même temps, d’observer vos sensations : êtes-vous les mêmes, ou un peu différents maintenant ? Est-ce que votre espace sensoriel s’est enrichi, ou ouvert à de nouvelles perceptions de vous-mêmes ?
Comme vous pouvez le constater, si Newton, avec juste raison, a cherché à comprendre, puis à mettre en équation cette force universelle, fruit de l’organisation même d’un univers qui nous domine, il ne s’agit point d’une force divine mais bien d’une capacité à se ressentir dans un espace donné, soumis à cette contrainte physique, qui, bien sûr, est à l’origine de bien de nos adaptations à cet environnement.
Choisissez votre chemin pour vous mettre debout, et faites-le. Restez debout, et bougez de façon à décrire un cercle sur le plan horizontal avec le haut de la tête. Continuez jusqu’à sentir le travail dans la partie inférieure des jambes et dans les chevilles. Puis, revenez un instant aux oscillations latérales, puis d’avant en arrière, puis en faisant des cercles, dans les deux sens : passez votre poids essentiellement sur votre pied droit, votre pied gauche ne reposant que par le gros orteil (votre jambe gauche ne participant que pour l’équilibre, pour l'exécution précise du mouvement sans interférence avec la respiration), et poursuivez la même exploration. Puis, répétez ce même mouvement sur le pied gauche. Répétez 20-30 fois jusqu’à obtenir la fluidité et un mouvement agréable.
Revenez en position assise, et reprenez le mouvement de votre mâchoire. Quels changements êtes-vous en mesure d’observer ?
Quel enseignement pourrions-nous tirer de cette expérience pour notre travail ?
Je pourrais en rester là, vous inviter à réfléchir par vous-mêmes, vous laisser tirer votre propre enseignement de ce type d’expérimentation (car il s’agit bien de cela, dans la Méthode Feldenkrais : il ne s’agit pas de donner comme un dogme des éléments de connaissances qui détiendraient, une fois pour toute, leur part de vérité, plus ou moins scientifiquement prouvée, mais bien d’être dans les mêmes conditions que le chercheur penché sur sa paillasse, qui ne sait pas encore ce qu’il va bien pouvoir découvrir, mais qui sait, que, quels que soient ses errements, quelque chose va pouvoir sortir de ce qu’il est en train de faire. Quelque chose qui va pouvoir seulement rétablir quelques vérités déjà établies, comme, de manière totalement imprévisible, l’engager dans des données qui vont révolutionner les données de la science en faisant émerger quelque chose d’inattendu).
Loin de nier la nécessité d’une connaissance cognitive des données de la biologie, de l’anatomie, de la physiologie, de la psychologie comme de la psychanalyse, ce travail est une invitation à prendre contact avec l’essence complexe de ce qui caractérise notre présence d’être vivant, donc en évolution dans un monde qui ne l’est pas moins.
Notre profession, si elle s’y impliquait, pourrait tirer un grand bénéfice de ce type d’exploration car, elle y trouverait la matière à de multiples recherches, dans des domaines extrêmement diversifiés. Or, un des arguments aujourd’hui présenté par l’ordre pour justifier l’interdiction d’apposer « Méthode Feldenkrais » avec notre titre officiel, serait l’absence de preuves scientifiques favorables à l’utilisation de celle-ci. Bien entendu, encore aujourd’hui, quantité de données échappent à notre connaissance scientifique. Est-ce à dire qu’il faudrait les renvoyer aux oubliettes d’un ésotérisme de bazar, ou plutôt qu’il serait de bon ton d’en examiner la pertinence au risque de l’expérimentation ? Je pique à Bertrand Méheust, signataire d’un bel article sur la désertion des élites politiques sur le terrain de ce qu’ils nomment l’irrationnel, cette belle citation de Victor Hugo, au XIXème siècle (et qui n’a rien perdu de sa pertinence, au contraire) : « Si la science ne veut pas des faits, l’ignorance les prendra. Vous avez refusé d’agrandir l’esprit humain, vous augmenterez la bêtise humaine. Où Laplace se récuse, Cagliostro paraît. »
Il ne s’agit donc pas ici de nier les apports de la science, y compris dans le domaine du soin. Il s’agit de ne pas se laisser enfermer dans une vue étroite de notre fonction rééducative ou réadaptative. Force est de constater (j’en ai fait la triste expérience pendant plus de vingt années) que les solutions « thérapeutiques » que nous avons apprises ne sont qu’une réponse tout à fait partielle aux maux qui accablent nos contemporains.
Ici aussi, il nous faut chercher des « réponses locales à un désordre global » qui réduirait notre santé à la seule absence de maladie, et qui conduit les sociétés pharmaceutiques à nous considérer plus comme des malades potentiels, au risque même d’accepter que, sacrifiés sur l’autel des cotations en bourses, on vienne nous expliquer qu’il y a une fatalité aux maladies qui frappent notre siècle.
Apprendre à écouter cette musique qui est la nôtre, en raffinant nos possibilités sensorielles, nous ouvrir à cet espace du corps ressenti que des siècles de cartésianisme mal compris nous ont invité à nier, c’est envisager de regarder nos « patients » (enFeldenkrais nous parlons d’« élèves », terme qui n’est pas plus satisfaisant que le premier), avec l’œil neuf de ceux qui sont loin de faire étalage de leur science, mais qui, au contact de chaque nouvelle personne qui entre, ont quelque chose à découvrir de cette expérience humainement unique car profondément respectueuse de la complexité du vivant qui caractérise toute la biosphère, mais, de façon encore plus évidente, cette espèce extraordinaire que l’on nomme Homo sapiens sapiens, qui a encore tant à faire pour apprendre à devenir humain, simplement humain.
Je vous remercie de votre attention et reste ouvert, bien entendu à vos questionnements, avec la seule réserve que je n’aurai peut-être pas les réponses à ceux-ci, mais qu’au contraire, comme le dit très bien Woody Allen : « J’ai beaucoup de questions à vos réponses ».
Saint Saturnin lès Avignon, 22-23-24 mai 2010
Sources bibliographiques :
- Moshe Feldenkrais, Energie et bien-être par le mouvement, éditions Dangles
- Newton, De la gravitation, suivi de Du mouvement des corps, éditions Tel Gallimard
- Bertrand Méheust, Pourquoi la gauche a-t-elle perdu l’irrationnel ? Le Sarkophage, n°18 ; 15 mai au 17 juillet 2010